Marché public saisonnier : Actions réalisées et recommandations pour le futur
Depuis 2021, de nombreux efforts ont été déployés par l’arrondissement dans le but de livrer le projet de marché public voté par la population.
- 2021 et 2022 – Planification
- Été 2023 - Devant l’ampleur de la démarche liée à l’implantation et la gestion du marché, l’arrondissement a fait le choix, en 2023, de proposer un projet pilote de marché saisonnier mobile qui a été déployé durant l’été à la place des Tisserandes, près de la station de métro Honoré-Beaugrand et aux parcs Rougemont et Beauclerk. Ce projet pilote a rencontré un succès mitigé. En effet, il a été difficile de recruter des commerçants et ceux présents n’ont pas enregistré de ventes suffisantes pour couvrir leurs dépenses.
- Été 2024 - À la suite du bilan peu concluant du projet pilote mené en 2023, un appel à propositions a été lancé pour offrir un nouveau projet de marché public saisonnier à la place des Tisserandes. L’arrondissement voulait tester une nouvelle formule et voir la réponse de la population. Un projet a donc été reconduit à l’été 2024 à la place des Tisserandes. L’objectif des projets pilotes menés en 2023 et 2024 était de documenter la réponse de la population avant de considérer la réalisation de projets saisonniers plus substantiels.
- 2024 - Un mandat d’Étude de faisabilité a été confié à la firme Raymond Chabot Grand Thorton. L’étude visait à réaliser un diagnostic de l’environnement dans lequel s’inscrirait le projet de marché public dans Hochelaga-Maisonneuve, évaluer les besoins et la consommation de produits alimentaires des citoyens de MHM, identifier les enjeux et défis d’un marché public à l’endroit ciblé, évaluer la pertinence et la viabilité du projet envisagé, réaliser des estimations d’achalandage et de revenus, et identifier les conditions de succès pour la mise en œuvre du projet.
- 2025 - Étude de pertinence et analyse de faisabilité quant au développement de marchés publics à Montréal par le Service du développement économique de la Ville.
Grands constats :
Menée du 29 mai au 10 juin auprès de 402 résident(e)s de l’arrondissement, l’étude de Raymond Chabot Grand Thorton révèle que si l’intérêt de la population pour un projet de marché public saisonnier dans Hochelaga-Maisonneuve est au rendez-vous, la faisabilité et la rentabilité doivent tenir compte de plusieurs critères en fonction des habitudes et besoins de la population.
- Montréal est la région qui compte le plus grand nombre de marchés publics au Québec.
- La priorité d’investissement des marchés publics pour les prochaines années est la diversification ou l’augmentation de l’offre de produits, suivie de l’augmentation des actions de promotion et de l’amélioration des infrastructures. Cependant, la moitié des marchés ne disposent pas en totalité des fonds pour réaliser leurs projets d’investissement.
- Les principaux défis identifiés sont la variété des produits offerts et le recrutement des marchands.
- On retrouve peu de producteurs agricoles à Montréal même, mais dans un rayon d’une heure autour de l’arrondissement, on estime qu’on retrouve environ 4 035 entreprises agricoles. Une part variable utilise les circuits courts pour la commercialisation de leur produits (33 % à 81 % selon les régions).
- Certaines de ces entreprises commercialisent leurs produits dans plus d’un marché. Les exposants sont généralement fidèles à un marché.
- L’achat local s’inscrit dans les tendances actuelles en alimentation. Les consommateurs recherchent en effet davantage les produits locaux et le contact avec les producteurs.
- 77 % des répondant(e)s estiment qu’acheter des produits fabriqués au Québec pour soutenir l’économie est important.
- Toutefois, 66 % des répondant(e)s considèrent que le prix des produits fabriqués au Québec est trop cher pour leur budget et 60 % déclarent avoir changé de lieu de consommation pour un épicier moins cher.
- 59 % des répondant(e)s mentionnent préférer faire leurs achats dans les commerces de leur quartier, mais seuls 3 % sont allés une fois par semaine faire des achats dans un marché public.
Recommandations :
Après avoir analysé les tendances, fait le bilan des projets pilotes menés par l’arrondissement et sondé la population, Raymond Chabot Grant Thornton formule les recommandations suivantes:
- Dans l’éventualité où l’arrondissement irait de l’avant avec un projet de marché public, la firme ne recommande pas de poursuivre avec un projet de marché avec plusieurs kiosques, considérant la proximité du Marché Maisonneuve, et les besoins de la population pour des produits abordables.
- Dans l’éventualité où l’arrondissement irait de l’avant avec un kiosque solidaire à la place des Tisserandes, les experts recommandent de favoriser l’abordabilité des produits pour répondre aux besoins de la population souffrant d’insécurité alimentaire.
- Opter pour un seul kiosque solidaire qui pourrait regrouper l’offre de plusieurs marchands.
- Favoriser une structure permanente.
- Offrir un horaire plus étendu que dans un marché saisonnier.
- Ajouter des kiosques ponctuels ou des animations pour enrichir l’offre.
- Confier la gestion à un organisme gestionnaire ayant de l’expérience.
- Tenir compte des projets et initiatives déjà à l’étude dans le quartier afin de ne pas créer de dédoublement.
Décision de l’arrondissement :
Considérant...
- L’intérêt démontré par la population pour des projets de marchés publics, tant lors des démarches de budget participatif que lors de l’Étude de faisabilité quant à l’implantation de deux marchés publics saisonniers dans MHM...
- Les principaux défis rencontrés lors des projets pilotes menés en 2023-2024, soit la variété des produits offerts, le recrutement des marchands et les recettes enregistrées, qui s’élevaient à environ 60 $ par jour, en moyenne, pour le marché dans Mercier-Est et entre 271 $ et 690 $ par jour, en moyenne, à la place des Tisserandes, et qui ont été documentés dans l’Étude de faisabilité menée en 2024...
- Une large majorité de répondant(e)s (66 %) considèrent que les prix des produits locaux sont trop élevés, mêmes s’ils adhèrent à l’importance de consommer localement...
- Malgré que 59 % des répondant(e)s disent préférer faire leurs achats dans les commerces de leur quartier, seuls 3 % sont allés une fois par semaine dans un marché public...
- Une Étude de pertinence et d’analyse de faisabilité quant au développement de marchés publics à Montréal est actuellement menée par le Service du développement économique de la Ville de Montréal...
- L’ouverture d’une épicerie solidaire à tarification sociale progressive à proximité s’apparentant à l’offre des marchés publics saisonniers...
L’arrondissement attendra les résultats de l’étude qui sera menée en 2025 à l’initiative de la Ville de Montréal pour documenter davantage les opportunités de développer des marchés publics à Montréal et évaluera les différentes initiatives qui pourraient émaner du milieu, le moment venu, afin de soutenir les meilleurs projets pour la collectivité et d’en favoriser la pérennité. L’adoption à venir, cet été, du Plan de développement pour une communauté nourricière permettra également à l’arrondissement d’envisager concrètement les différentes façons d’oeuvrer en matière de sécurité alimentaire.
La consultation a pris fin
